Le corps face aux agents chimiques
Une fois à l’intérieur du corps, plusieurs mécanismes de défense sont mis en branle pour se défendre contre les contaminants chimiques. La plupart d’entre eux sont transformés par des enzymes présents à l’intérieur de nos cellules pour favoriser leur élimination par l’urine, les selles, la transpiration, le lait maternel ou leur transfert dans les cheveux ou les ongles.
Dans ce cas d’hypersensibilité environnementale, on soupçonne un mauvais fonctionnement de ces mécanismes de défense. Les recherches sont toujours en cours sur le sujet.
Les chercheurs qui travaillent sur cette maladie explorent plusieurs hypothèses afin d’expliquer ce qui se passe en détail sur le plan biologique. Bien que la recherche soit active sur le sujet, il n’y a pas encore de consensus parmi la communauté scientifique. Plusieurs pistes prometteuses sont explorées. Elles sont notamment liées à :
- une quantité totale trop grande de produits chimiques accumulée dans le corps;
- une capacité compromise du corps à transformer et à se débarrasser de ces substances toxiques;
- une hyperexcitation de certaines parties du cerveau qui entraînerait l’hypersensibilité.
Le corps face aux agents biologiques
Le principal agent biologique impliqué dans les réactions d’hypersensibilité environnementale est la moisissure. Certaines études rapportent que 14 à 30 % des habitations au Canada sont prises avec des problèmes de moisissures ou d’humidité excessive. Celles-ci font des spores qui produisent des substances toxiques, appelées mycotoxines, pouvant être libérées en suspension dans l’air. Même si les moisissures sont identifiées comme des initiateurs et des déclencheurs de l’hypersensibilité environnementale, on ne connaît pas exactement comment elles induisent cette maladie. Leurs effets sur la santé dépendent du mode et de l’importance de l’exposition, de la nature de l’agent en cause et de la susceptibilité des individus exposés (état de santé, âge, etc.).
Le corps face aux rayonnements électromagnétiques
Le « rayonnement électromagnétique » comprend un large éventail de fréquences, allant des faibles fréquences du courant d’alimentation électrique, des ondes radioélectriques et micro-ondes, de l’infrarouge et de la lumière visible, aux rayons X et aux rayons provenant de l’espace. Les effets biologiques sont peu connus pour la grande majorité des fréquences. On y associe les acouphènes, les tumeurs au cerveau, les névromes (tumeurs) du nerf auditif aux téléphones mobiles et des altérations du métabolisme du glucose du cerveau en réponse à des fréquences de téléphonie cellulaire, des effets cardiopulmonaires ainsi que des effets sur la physiologie de la peau.