Skip to content

Hypersensibilité environnementale

Quand l’environnement rend malade

  • Accueil
    • Lorsque la santé dépend de l’environnement
  • Une question de biologie
    • Introduction
    • Le cycle des hypersensibilités environnementales
    • Les déclencheurs et les voies d’entrée dans le corps
    • La réaction du corps à la suite d’une exposition aux agents déclencheurs
    • Les symptômes
  • Face au milieu de la Santé
    • Combien de personnes en souffrent ?
    • Obtention d’un diagnostic
    • Accès aux soins
  • La réponse culturelle et sociale
    • Une force collective
  • Une question de droit
    • Introduction
    • Réclamation à la CSST
  • Prise en main de la maladie
    • Introduction
  • Toggle search form

La réponse culturelle et sociale

Posted on juin 8, 2022juin 17, 2022 By ASEQ-EHAQ

De prime abord, on pourrait croire que lorsque les personnes souffrant d’hypersensibilités environnementales parlent de leur souffrance ou font des demandes d’accommodement auprès de leur entourage, elles reçoivent une écoute sympathique et compréhensive de la part des autres. Après tout, personne ne prétend que les symptômes des personnes atteintes ne sont pas réels, même si les chercheurs ne s’entendent pas tous sur la cause la plus probable de ceux-ci.

Hélas, tant les anecdotes des personnes atteintes que les études scientifiques révèlent que c’est fréquemment le contraire qui se produit. Souvent, les personnes souffrant d’hypersensibilités environnementales ne sont pas prises au sérieux ou ne sont tout simplement pas crues. Elles deviennent marginalisées dans leurs lieux de travail et perdent parfois leur emploi. Elles peuvent avoir à affronter des collègues de travail qui portent encore plus de parfum, des voisins qui utilisent encore plus de pesticides ou des concierges qui répandent encore plus de produits de nettoyage dans le but de démontrer qu’il n’y aura strictement aucune concession à leur égard. Elles perdent des amis qui refusent de croire qu’elles ne peuvent plus se rendre au centre commercial ou dans un cinéma. Elles peuvent être ostracisées au sein même de leur famille. En plus d’être malades, les personnes atteintes sont donc souvent obligées d’affronter des expressions d’hostilité de la part de leur entourage quand elles témoignent de leur état ou osent demander un accommodement. Évidemment, ce n’est pas le cas de tout le monde, mais il est clair que les hypersensibilités environnementales provoquent une réaction généralement plus négative que d’autres types de maladies chroniques plus connues comme l’insuffisance respiratoire ou les allergies.

Pourquoi les hypersensibilités environnementales provoquent-elles tant d’hostilité de la part de certaines personnes? Sans prétendre avoir une réponse définitive à cette question, nous pouvons quand même faire un certain nombre d’observations à ce sujet. Dans un premier temps, la légitimité de n’importe quel handicap invisible (maux de dos, condition cardiaque, diabète, etc.) est plus susceptible d’être remise en question que celle des handicaps manifestement visibles, comme celui qui fait que la personne doit se déplacer en fauteuil roulant ou avec un chien-guide. En effet, le corps de la personne atteinte d’hypersensibilités environnementales paraît tout à fait intact, alors… comment se fait-il qu’elle souffre d’une maladie grave provoquée, de surcroît, par des molécules invisibles à l’œil nu qui ne semblent pas affecter les autre?

Ensuite, les gens expriment leur identité et leur individualité par leur habillement, leur coiffure, mais aussi par les parfums qu’ils portent. C’est grâce à ces traits distinctifs qu’ils tentent de se rendre beaux et désirables. Leur annoncer qu’ils empoisonnent le corps des autres par cette affirmation de leur identité intime est souvent perçu – à tort – comme une attaque personnelle. De plus, changer la façon de se laver, de se coiffer et de s’habiller représente plus qu’un simple inconvénient à cause de la valeur symbolique de ces rituels et la manière dont ces comportements sont profondément ancrés dans nos habitudes. Il est plus facile de se retourner contre la personne hypersensible que de se remettre en question en tant que membre de la majorité.

Et puis, plusieurs personnes ne veulent pas considérer la possibilité que la pollution chimique et électromagnétique ambiante ou les moisissures dans les édifices soient en train d’altérer leur corps à elles aussi. Refuser de reconnaître le tort subi par les personnes hypersensibles leur permet de continuer à se croire, elles, en sécurité. En effet, plusieurs auteurs associent la réponse culturelle négative aux hypersensibilités environnementales à la menace à long terme que celles-ci représentent pour notre système économique basé sur le développement industriel et pour notre façon laxiste actuelle de gérer les risques associés à la production de substances chimiques toxiques et à l’utilisation des technologies modernes.

Mais peu importe l’explication sur les gestes d’hostilité posés à l’égard des personnes atteintes d’hypersensibilités environnementales, il n’en demeure pas moins que de tels gestes sont inacceptables. Par ailleurs, pour comprendre la souffrance des personnes atteintes, il est important de savoir que souvent, en plus d’être malades, celles-ci ont dû faire face à la négation de leur maladie et endurer l’expression de gestes d’hostilité à leur égard. Leur confiance dans leur entourage et dans le monde en général s’en retrouve souvent fortement ébranlée.

Uncategorized

Navigation de l'article

Previous Post: Lorsque la santé dépend de l’environnement
Next Post: Une question de droit

Informations générales

  • Les hypersensibilités environnementales
  • ​Questions/réponses sur les HE

Informations juridiques

  • Guide de la jurisprudence – JUSQU’EN 2012 (CSST)
  • Guide de la jurisprudence – 2013-2017 (CSST)
  • ​Droit à l’accommodement raisonnable
  • ​Lettre de la Commission des droits de la personne du Québec : la protection de la Charte québécoise
  • ​Demande de l’ASEQ à la Commission des droits de la personne du Québec
  • ​S’aider soi-même, sans avocat

Gérer la maladie

  • Conseils pour une prise en main de la maladie (SEEDS)
  • ​Aide-mémoire
  • ​Achats de produits domestiques
  • ​Journal des symptômes et des expositions

LIENS UTILES

  • ASEQ-EHAQ - Site web
  • ASEQ-EHAQ - La vie écolo
  • ASEQ-EHAQ - Projet le logement abordable et sain
  • www.ewg.org (en anglais seulement)
  • www.lesstoxicguide.ca (en anglais seulement)
  • Répertoire toxicologique de la CSST – fiches signalétiques
  • Politiques CCDP
  • Politique sans parfum
  • English
Que sont les hypersensibilités environnementales ?

Les personnes souffrant d’hypersensibilites environnementales reagissent negativement a des contaminants de toutes sortes (pesticides, produits de nettoyage, solvants, parfums, moisissures, rayonnements electromagnetiques, etc.), et ce, a un degre d’exposition qui, a premiere vue, ne provoque aucune reaction chez la plupart des gens. Ces reactions peuvent affecter plusieurs systemes du corps. En effet, les divers symptomes peuvent toucher notamment les systemes respiratoires, digestifs, dermatologiques et neurologiques. Ils peuvent etre incommodants ou tres graves, voire meme incapacitants. Selon Statistique Canada, les hypersensibilites environnementales constituent un probleme de sante de plus en plus repandu


Les hypersensibilites environnementales sont-elles semblables aux allergies ?

Initialement, les hypersensibilites environnementales etaient considerees comme des allergies. Dans les deux cas, l’evitement des declencheurs permet aux personnes atteintes de rester en bonne sante. Toutefois, la decouverte des mecanismes d’action des allergies (immunoglobulines de type E) a permis de comprendre qu’ils n’etaient pas responsables des hypersensibilites environnementales. Dans les deux cas, toutefois, on soupconne que la contamination chimique est liee a leur prevalence accrue dans la population.


Encore un autre interdit ! Et mon droit de me parfumer ?

Selon le principe de la « balance des inconvenients », les personnes en bonne sante doivent faire des ajustements pour eviter de provoquer des effets nefastes sur la sante d’un groupe de personnes, si minoritaire soit-il, et ce, surtout lorsqu’il est question de milieux de travail et d’espaces publics partages. Les mesures d’accommodement pour les personnes souffrant d’hypersensibilites environnementales – pas de parfum, plus de ventilation, produits de nettoyage les moins toxiques possible – se traduisent par une amelioration de la qualite de l’air interieur, un phenomene salutaire pour tout le monde. En 2012, on ne fume plus dans son lieu de travail ou dans les edifices publics. Eh bien, c’est le meme principe que l’on vise en matiere d’hypersensibilites environnementales ! Non seulement vos concitoyens et collegues qui en sont atteints vont vous remercier, mais aussi toutes les personnes qui souffrent d’asthme, d’allergies et d’autres maladies respiratoires ou cardiaques.


En 2012 au Québec, est-ce reconnu comme étant une maladie comme les autres ?

Côté juridique, les hypersensibilités environnementales sont reconnues comme étant un handicap au plan des droits de la personne, et ce, tant au Quebec qu’au Canada. La Commission des lésions professionnelles a déjà reconnu le droit aux indemnites de la CSST pour les travailleuses et travailleurs ayant developpe des hypersensibilites environnementales en lien avec une exposition au travail.

Coté medical, le ministere de la Sante et Service sociaux du Quebec ne reconnaissant toujours pas les hypersensibilites environnementales en 2012, il n’existe pas de code diagnostique. Seul un petit nombre de medecins quebecois sont outillés pour les diagnostiquer. Des Québécoises et Québécois qui en souffrent sont parfois obligés de se rendre en Ontario pour obtenir des soins de santé. D’autres personnes multiplient les visites médicales, car elles deviennent de plus en plus malades.

L’Ontario et la Nouvelle-Ecosse comptent des cliniques specialisees qui traitent les hypersensibilites environnementales. Le Parlement europeen demande a ses Etats-membres de reconnaitre les hypersensibilites environnementales dans leur classification des maladies, si ce n’est pas deja fait. Il est temps que le Quebec se mette au pas!


Ce ne serait pas juste « dans sa tête »… ?

Rien ne paraît de cette maladie, alors comment savoir qu’elle n’est pas juste « dans la tête » de la personne qui se dit hypersensible à des substances toxiques, qui par ailleurs ne touchent personne d’autre ? C’est justement un état de susceptibilité accrue chez certains individus dont le corps n’arrive plus a se defendre contre une multitude de petits assauts toxiques qui caracterise les hypersensibilites environnementales. Il est vrai que certains symptomes des hypersensibilites environnementales sont imperceptibles par l’entourage : maux de tete, fatigue, difficulte a se concentrer, le fait de se sentir « sonne » ou etourdi, ou encore, de sentir que l’on a le cerveau embrouille. Le corps de la personne peut donc paraitre intact. Cependant, ce n’est pas parce que les symptomes ne sont pas visibles qu’ils ne sont pas pour autant reels.

Partagez vos ressources !

Chaque personne souffrant d’hypersensibilités environnementales est une mine d’informations quant aux ressources disponibles dans sa région. Vous connaissez des professionnels compréhensifs, sensibilisés, accommodants? Les meilleurs endroits pour se procurer des produits adéquats ou recevoir des services ? Pourquoi ne pas les mettre en commun ?

Envoyez vos suggestions

Ressources

UQAM - service au collectivités
TELUQ

Association pour la santé environnementale du Québec

Logo-Quebec inv Avec la participation financière
du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport.
Traduction de français à anglais a été rendu possible en partie grâce au Ministère du Patrimoine canadien et ASEQ-EHAQ Ministère du Patrimoine canadien
© Environmental Health Association of Quebec (ASEQ-EHAQ), UQAM Community Services, TÉLUQ. All rights reserved.

Copyright © 2023 Hypersensibilité environnementale.

Powered by PressBook WordPress theme