

Il n’existe pas, pour le moment, de test de diagnostic unique pour identifier facilement et rapidement les hypersensibilités environnementales. Si un médecin soupçonne un facteur environnemental à la source des problèmes de santé d’un patient, normalement, il étudie ses antécédents de santé et d’exposition, fait un examen physique complet et prescrit des tests de laboratoire courants.
Six critéres ont été identifiés afin d’établir un diagnostic d’hypersensibilité environnementale :
- les symptômes sont reproductibles au gré des expositions répétées (c’est-à-dire que les symptômes apparaissent à chaque fois que la personne est exposée à un déclencheur spécifique);
- le problème de santé est chronique;
- les symptômes se manifestent à de faibles niveaux d’exposition (plus bas que les niveaux qui étaient tolérés auparavant par le patient ou qui sont généralement tolérés par le reste de la population);
- les symptômes diminuent ou disparaissent lorsque l’exposition arrête;
- le patient réagit à plusieurs substances non reliées chimiquement;
- les symptômes touchent divers systèmes du corps humain.
À ces six critères, des chercheurs ont ajouté quatre symptômes observés cliniquement chez les patients:
- avoir un sens de l’odorat plus développé que la moyenne;
- avoir de la difficulté à se concentrer;
- avoir le sentiment de « planer »;
- se sentir éteint, morose ou dans un brouillard.
Bien que ces deux derniers critères puissent sembler flous et difficiles à mesurer, ils sont bien réels pour les personnes qui les vivent. Ces symptômes sont particulièrement utiles afin d’établir un diagnostic d’hypersensibilité chimique.
La recherche de tests diagnostiques
Un diagnostic d’hypersensibilité environnementale aux produits chimiques peut, dans certains cas, s’appuyer sur des analyses chimiques du sang, de l’urine, des cheveux ou des tissus du patient, afin d’établir les niveaux des substances toxiques en présence. Aujourd’hui, l’identification de biomarqueurs, par exemple un taux anormalement élevé ou anormalement bas dans le sang d’une substance liée au métabolisme d’un agresseur toxique ou la présence d’un profil génétique particulier, représente la voie la plus prometteuse pour diagnostiquer les hypersensibilités environnementales.